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J17 | ARKEA ULTIM CHALLENGE – BREST | ESCALE TECHNIQUE

Mercredi 24 janvier 2024, Ă  Cape Town (Afrique du Sud)

Suite Ă  l’endommagement de son foil bĂąbord, la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise de faire escale en Afrique du Sud – et plus prĂ©cisĂ©ment au port de Cape Town situĂ© Ă  400 milles de sa position actuelle -, Anthony Marchand progresse au ralenti, la faute Ă  une dorsale plantĂ©e sur sa route. Une crĂȘte baromĂ©trique dont il est, pour l’heure, bien difficile d’évaluer avec prĂ©cision l’évolution mais qui lui permet nĂ©anmoins d’envisager une arrivĂ©e dans la baie de La Table dans la journĂ©e de vendredi. S’il n’a pas d’autre choix que de prendre son mal en patience en attendant, le skipper d’Actual Ultim 3 se projette d’ores et dĂ©jĂ  sur la suite de son tour du monde et est fin prĂȘt pour l’opĂ©ration « commando » qui les attendent, lui et les huit membres de l’équipe technique bientĂŽt mobilisĂ©s sur place, avec un mot d’ordre : efficacité !

« Dans un premier temps, j’ai eu l’espoir de pouvoir continuer de naviguer avec ce foil endommagĂ©. J’ai passĂ© tout mon temps Ă  bricoler depuis l’avarie mais le rake (angle de calage, ndlr) a fini par casser, ce qui a fait basculer le foil vers l’avant », a dĂ©taillĂ© Anthony Marchand, joint par tĂ©lĂ©phone par son Ă©quipe, ce mercredi en dĂ©but d’aprĂšs-midi.
S’il ne cache pas son dĂ©sappointement provoquĂ© par l’endommagement sĂ©vĂšre de son foil bĂąbord, le skipper d’Actual Ultim 3 se projette dĂ©jĂ  sur l’opĂ©ration destinĂ©e Ă  enlever le fameux appendice. Une opĂ©ration qu’il juge, aprĂšs tous les efforts fournis pour tenter de poursuivre sa route en l’état, comme Ă©tant finalement la seule possible.

« J’ai travaillĂ© pour remettre le foil dans une position normale, Ă©tanchĂ©ifier le vĂ©rin de rake et limiter au maximum la possibilitĂ© d’une voie d’eau dans le flotteur. J’ai naviguĂ© comme ça pendant un moment, avec une perte significative de vitesse (plus de dix nƓuds, ndlr), avant de passer en tribord amure. Si cela m’a Ă©videmment permis de renouer avec les 40 nƓuds au portant, j’ai cependant vite senti le bateau qui vibrait de maniĂšre inquiĂ©tante et que je pouvais potentiellement tout casser », a soulignĂ© le navigateur pour qui, retirer un foil seul en mer, est absolument infaisable. « L’appendice pĂšse plus de 400 kilos. Impossible d’envisager de faire quoi que ce soit sans prendre de risques inconsidĂ©rĂ©s, pour moi mais aussi pour la structure du bateau. Impossible Ă©galement d’imaginer traverser l’Indien puis le Pacifique comme cela, alors qu’en Ă  peine 24 heures, la situation s’est dĂ©jĂ  aggravĂ©e. Au bout du compte, le choix de faire escale s’est imposĂ© de lui-mĂȘme », note le Costarmoricain qui devrait, en principe, rallier le port de Cape Town dans la journĂ©e de vendredi malgrĂ© les incertitudes mĂ©tĂ©o qui demeurent actuellement au large du continent Africain.

Tout remettre en ordre en 24 heures chrono

« Dans la zone dans laquelle je me trouve, il y a actuellement cinq nƓuds de vent et d’ici peu, je m’attends Ă  de la molle complĂšte. Ça va ĂȘtre long et sans doute un peu pĂ©nible. Au final, je vais prendre prĂšs d’une semaine dans les dents mais toute l’équipe est mobilisĂ©e pour rĂ©aliser les rĂ©parations le plus efficacement possible afin que je reprenne la course au plus vite », a ajoutĂ© Anthony. De fait, l’enjeu pour le team Actual est de parvenir Ă  retirer le foil et rĂ©parer tout ce qui doit l’ĂȘtre dans un temps imparti de 24 heures, la durĂ©e d’escale minimum imposĂ©e par le rĂšglement de l’Arkea Ultim Challenge – Brest. « Lorsque je repartirai, je n’aurai plus qu’un seul foil mais je me dis que dans le Grand Sud, il y a potentiellement plus souvent de bĂąbord que de tribord, et que je ne serai donc pas pĂ©nalisĂ© la majoritĂ© du temps. Ce sera sĂ»rement moins drĂŽle lors de la remontĂ©e de l’Atlantique mais c’est encore loin et c’est autre chose », a terminĂ© Anthony Marchand dont l’équipe technique s’envolera dĂšs demain pour l’Afrique du Sud. Au total, huit membres du team Actual parmi lesquels Yves Le BlĂ©vec mais aussi les rĂ©fĂ©rents de chaque domaine (composites, grĂ©ement, Ă©lectrologie, logistique gĂ©nĂ©rale
) ou encore Thierry Chabagny, de la cellule de routage, l’attendront sur place.
Leur mission : rĂ©duire le temps et donner une belle suite Ă  cette incroyable aventure humaine, sportive
 et technique.

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